BASA
100 Académie Saint Anselme seigneurs, chevaliers, paysans qui s'étaient liés par serments aux bourgeois d'Aoste, dans un but de défense commune et s'étaient en même temps engagés à garder et ·à observer la fidé– lité au Comte, sous peine, s'ils étaient convain– cus, d'avoir violé cette promesse, «d'être livrés au dit seigneur » et de voir leurs biens confis– qués. Cette fidélité, à laquelle s'obligeaient ain– si Aoste, capitale de la Vallée et tous les sei– gneurs ou ruraux qui s'étaient resserrés, fédé– rés autour d'elle, devint depuis l'an 1191, l'âme même de la Vallée et il en résulta, entre elle et la Savoie, ses princes et son peuple, une com– plète association de droit et de fait. On distin– guait au cours des siècles, où nous arrivons, la partie transalpine des États de Savoie, le Pié– mont, et la partie cisalpine, la Savoie, le Bugey, Vaud, etc... Aoste·, bien que située de l'autre cô– té des monts, suivit toujours le sort de ce der– nier groupe à cause de sa langue romane, en souvenir aussi du fait que jadis la Vallée avait été un des morceaux du royaume de Bourgogne. Cela était notoire, hors de toute contestation et au début du XVIme siècle, le Duc Charles III ne faisait que le constater en écrivant que le Du– ché, la Vallée et la patrie d'Aoste, étaient de temps immémorial du ressort et pouvoir de la patrie de Savoie cismontane et non de la patrie italienne ou piémontaise, à partir du pont St. Martin, lequel se trouve situé à la première gor– ge en aval de la Doire, à la porte de la Vallée.
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