BASA
Académie Saint Anselme 105 les cas dans lesquels les parents peuvent per– dre leur droit à une succession. Mais ces États s'occupaient surtout, bien entendu, des choses financières. ' Le gouverneur ou le bailli leur faisait connaî– tre les souhaits du Prince, et s'il y avait lieu, les décisions des récentes assemblées généra– les des Trois États. On répondait en invoquant la pauvreté de la Vallée, les mauvaises récoltes et tous autres arguments éternels des contri– buables. Puis, après un abattement raisonna– ble, le budget du Prince était voté, sous le nom assez caractéristique de donatif. On fixait le nom– bre d'années qui seraient nécessaires pour que ce donatif fût perçu et versé à la Trésorerie de l'État, et la répartition des charges était assu– rée par les États et les officiers locaux à raison de tant par feu. Lorsque les seuls objets de la réunion étaient le fameux donatif, des levées de gens de guerre, « munitions, armements ou autres sommes de deniers que les souverains faisaient demander», les gens d'église n'inter– venaient pas, hormis l'Évêque seul. Les anciens biens d'église étaient exemptés de ces charges et pour les biens ruraux d'acquisition récente, l'église faisait un donatif particulier. Eux aussi d'ailleurs, les Seigneurs bannerets se côtisaient à part. Ce système d'impositions consenties, très supérieur, malgré ses exceptions et sa compli-
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