BASA
108 Académie Saint Anselme pouvoir quelconque ou de ceux qui, forts de leurs droits, avaient cherché à en obfenir des avantages contraires à l'ordre public ou à l'é– quité ; ils pouvaient en effet redouter qu' un jour le souverain finisse par les blâmer ou les châtier. L'attente, l'espoir de ces grandes expli– cations publiques soutenaif, consolait les oppri- · més et ainsi donnait à tous des raisons à la fois pratiques et sentimentales de craindre et de vé– nérer dans le chef de l'État, le faiseur d'ordre par excellence, un grand Justicier. Traditionnellement, le cérémonial, qui accom– pagnait ces Grands Jours, était propre à frap– per les imaginations, à agir sur les moeurs. Le Comfe arrivait par le Petit-St-Bernard es– corté de ses fonctionnaires principaux et des nobles personnages de la Cour. Toufe la Savoie, par son élite, allait en somme visiter et honorer le Val d'Aosfe. Au préalable, moins par précau– tion que pour marquer la prééminence du sou– verain, de petifes garnisons comtales étaient en– voyées et postées dans tous les châfeaux de la Vallée. De très petifes garnisons, un châfoau d'importance comme celui de Mont-Jovet ne re– cevait qu'un châtelain et dix soldats; des tours, comme celle de Courmayeur, ne voyait arriver qu'un seul garnisaire: personnage plutôt symbo– lique que menaçant.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=