BASA
no Acad~mie Saint Ànsehne vivre sans trop de heurts, sans trop de mécomp– tes, et selon les règles particularistes et loyalis– tes à la fois que les longues vicissitudes des temps féodaux avaient élaborées. À Aoste, bien entendu, le Prince logeait à l'É– vèché, ce centre de la vie valdôtaine et cet au– tre foyer d'influence savoyarde. L'Évêché d'Aoste était suffragant de !'Évêché de Tarantaise. Il avait ses coutumes, un rituel particulier, son comté personnel de Cogne, et on g-ardait le souvenir de son passé. Mais l'es– prit de l'accord de 1191 persistait. Jamais évê– que d'Aoste n'avait eu à subir au sujet de son temporel les brutalités et expéditions militaires qu'avait connu Moûtiers même. Les droits juridictionnels de !'Évêque étaient étendus et la justice séculaire cherchait à les limiter, surtout dans leurs prétentions à se sai– sir de toute affaire, si une seule des parties le réclamait ; ces conflits toutefois n'avaient jamais tourné à la guerre véritable. L'Église d'Aoste a· vait tranquillement progressé en richesses et en action morale. Ses monuments avaient pris le faste et l'élégance qu'on peut encore admirer dans le prieuré de St. Ours et dans le cloître re– bâti au xve siècle par les générosités d'un prieur de la famille de Challant, et enfin, son autorité était devenue complète dans tout ce dévot pays. Plus rien ne restait d'ailleurs à l'Évêque de son
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