BASA

Académie Saint Anselme 115 ie Valais tout entier qui était devenu dangereux, agressif, impérialiste. Agités de passions de par– tis et de classes, formés au combat par leur ser– vice de mercenaires, où l'évêque de Sion lui– même, Schirner, les avait entraînés, la pique à la main comme à Marignan, excités contre la Maison de Savoie autant par les luttes qu'elle leur avait imposées que par le sentiment qu'elle leur donnait de sa faiblesse, ces rudes voisins n'attendaient qu'une occasion de franchir les cols. Pourquoi la Vallée de la Doire ne passe– rait-elle pas sous leur domination comme la Val– telline et Haut-Tessin avaient passé sous la do– mination des ligues grises et d'Uri? Déjà d'ail– leurs, et depuis des siècles, des Valaisans ger– maniques avaient colonisé Gressoney et un re– coin même de la basse vqllée, près de Mont– Jovet. Un tumulte militaire pourrait compléter ces infiltrations pacifiques. En Val d'Aoste même, trouble dans la con– science. La réforme s'y était glissée. Des âmes simples et pieuses avaient été séduites par son aspect évangélique. Des prêtres avaient médité les doctrines nouvelles, quelques notables s'y étaient ralliés et le rêve fut alors formé de trans– former le particularisme loyaliste et catholique des Valdôtains en un particularisme cantonal et réformé à la mode suisse.

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