BASA
119 .A.cadémie Saint Anselme Ion l'usage, chez les frères mineurs de St. Fran– çois; ceux-ci possédaient alors, sur l'emplace– ment actuel de la place Emile Chanoux, au cen– tre de la ville, lèur clocher, leur cimetière, leur cloître et un verger commode pour les réunions publiques. Le bailli expliqua la situation aux nobles, prêtres, gens des communes et il leur fit prendre une triple décision : le Val d'Aoste resterait fidèle à la foi catholique ; il resterait fidèle à la Maison de Savoie malheureuse ; en– fin, et cela était inévitable puisque tout pouvoir central était annihilé, il pourvoirait lui-même à la défense. Le plus rapidement possible ces décisions fu– rent propagées dans les paroisses. Toute la grande ruche valdôtaine en fut agitée, jusque dans ses vallons les plus enfermés dans les cloi– sonnements des montagnes. Après avoir résidé quelque temps à Aoste, Calvin était resté au voisinage de la ville. Il a– vait espéré que la réunion des États tournerait à la discussion religieuse, à la dispute théolo– gique et pour finir à l'acceptation des doctri– nes réformées et à un bouleversement de la si– tuation politique; un tel scenario s'était déjà déroulé dans quelques villes suisses. Soit que les partisans calvinistes aient manqué d'audace, soit que la peur de briser l'antique union valdô– taine ait tout emporté, le calcul se trouva faux.
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