BASA
JO Académie Saint Anselme Mais ses deux ouvrages de plus grande haleine sont : 1) "Il Libro della fede », ouvrage d'introduction à !'É– criture Sainte, genre Vigouroux et Cornely, qui a obtenu les félicitations de Rome ; 2) Les trois volumes de paléographie, recueil de Char– tes Valdôtaines accompagnées de renseignements histo– riques, qui serviront de documentations aux historiens valdôtains. Mgr. Boson institua une École des Chartes, laquelle a été très fréquentée. Était-il historien 7 Certainement Mgr. Boson était un fouilleur inlassable, un bon paléographe, mais il n'avait pas cette mémoire sûre, ce flair de l'historien, ce sens cri– tique de Mgr. Duc et du Chan. Frutaz, ce sens qui sait démêler les obscurités, le vrai du faux, les mystères de l'histoire, ffxer avec précision un fait, une date, une ori– gine, faire une déduction, une induction, mais il écrivait dans une élocution simple, lucide, sobre, exacte, telle qu'elle convient aux expositions scientifiques. Il n'était pas fait pour le romantisme qui, trop mal à propos, s'introduit subrepticement en un domaine qui est interdit au lyrisme, aux dévergondages et aux exalta– tions de l'imagination. Il jugeait toute chose du point de vue de Syrius, comme il était aussi ennemi de toute po– lémique. Il n'avait ni trait ni mordant; point de pince, point d'acrimonie dans ses écrits. Il était incapable de haines recuites et assez indulgent pour les travers de l'humanité. Il tenait mordicus aux traditions valdôtaine5 et à notre langue ancestrale. Mgr. Boson était d'un caractère ouvert, spontané, ser– viable. Il ignorait l'habileté de se servir de la parole, des subterfuges pour voiler, déguiser sa pensée; il par-
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