BASA
Académie Saint Anselme 121 courait la Vallée : une invasion des Français, maîtres du Piémont, maîtres de la Tarentaise, et désireux, on pouvait le craindre, d'utiliser pour leurs étapes le Petit-St-Bernard et d'enlever au Duc de Savoie un des derniers territoires qui lui restaient. Pour résoudre . ce problème, les Valdôtains eurent recours à un procédé, dont l'emploi et le succès marquèrent vraiment l'a– pogée de leur particularisme, de leur autono– mie ; ils conclurent un traité avec le Roi de France. Leurs délégués partis pour Lyon, y conférè– rent avec le cardinal de Tournon et il fut con– venu, signé, que le Val d'Aoste, tout en procla– mant sa subordination et obéissance envers «son bon seigneur et prince le Duc de Savoie », r~s terait neutre pendant la guerre. Les Français s'engageaient à ne point entrer en Val d'Aoste. Les Valdôtains s'engageaient à refuser le pas– sage à tout autre belligérant, aux alliés et aux troupes mêmes de leur bon Duc et seigneur, Allemands, Espagnols ou Piémontais. La signature des traités est un des attributs caractéristiques de la souveraineté. Est-ce à dire que la patrie valdôtaine fût devenue souveraine et que ses chefs et représentants aient .estimé qu'elle l'était? Ce serait interpréter d'une fa– çon trop théorique le traité de 1537. Le Duc, semble-t-il, y avait d'ailleurs consenti par son
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