BASA
122 Académie Saint Anselme porte-parole, l'Évêque Gazin, revenu à Aoste a– vant que tout fût encore préparé et décidé en principe par l'assemblée des États. Mais enfin c'était avec ces Messieurs d'Aoste et eux seuls, que les représentants de la France avaient é– changé leurs paraphes. Ce simple fait se suf– fit à lui-même et laisse voir assez clairement quelles différences exisfent entre les concep– tions anciennes de l'État et des devoirs des su– jets ou citoyens, et les conceptions plus strictes qui sont devenues les nôtres. Ce traité tout temporaire ef <l'expédient, était déjà caduc lorsqu'en août 1537 François rer de– manda le passage pour ses soldats. Nouvelles négociations, nouvel accord. Cela se renouvela en 1542, 52, 54 et 56 et jusqu'à la fin de la guerre, les Valdôtains parvinrent à se protéger à force d'obstination et de patience, car le Maréchal de Brissac, qui commandaif en Piémont pour le Roi, les vexa à différentes re– prises, les gêna par ses exigences de sauf-con– duits pour tous ceux qui voulaient dépasser le Pont-St-Martin afin de se rendre à leurs affaires dans le Canavais. La paix, que l'accord avec la France assurait à la Vallée, était d'ailleurs une paix mêlée de beaucoup d'alarmes. La situation du pays était sj paradoxale et précaire qu'il fallut beaucoup d'adresse à ses chefs pour la maintenir et aussi
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