BASA

Académie Saint Anselme 123 beaucoup de dévouement et de droiture, car des amateurs de combinaisons subtiles, des a– gents doubles et pêcheurs en eaux troubles, eussent eu beau jeu dans cette confusion de pac– tes, de devoirs et de nécessités pressantes de ra– vitaillement ou de sécurité. D'abord il n'était pas question de se libérer du poids des charges militaires. Quatre mille hommes étaient en service et un Colonel, dont Emmanuel Philibert depuis Bruxelles prit le sol– de à son compte. On fabriquait des armes à Châtillon et en vertu d'une concession du Duc Charles on battit monnaie pour la Vallée, opé– ration d'un contrôle et d'une portée délicate. Quand ce pauvre Duc Charles mourut, son fils chercha aussitôt à organiser sa liaison a– vec la Vallée. L'ouvrage piémontais publié à l'occasion du centenaire d'Emmanuel Philibert, donne plu– sieurs lettres de ce prince à ses « très chers bien aimés ef féaulx les. commis et députés d'Aoste » et il analyse les relations formées entre le Duc banni, errant en Allemagne ou en Flandres avec les armées impériales, et ses derniers sujets dé– voués. On apprend ainsi qu'Emmanuel-Philibert obtint, pour tenir son rang, un donatif de trois florins et demi par feu et qu'il envoya son no– taire ducal faire renouveler par devant lui le serment de fidélité des Trois États.

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=