BASA

Acadlimie Saint Anselme 125 à· devenir le chef d'une petite principauté in– dépendante sous prétexte d'assurer le bien pu– blic. Depuis Verceil, son influence ne se faisait sentir que d'une manière heureuse et modérée. Mais un beau jour les Français s'emparèrent par un coup de main de Verceil et de Challant, qu'ils gardèrent prisonnier, ne jugeant pas que ce bon serviteur de leur ennemi Emmanuel-Phi– libert, puisse être légitimement considéré com– me un neutre parce qu'il était du Val d'Aoste, et que ce pays avait un traité de neutralité a– vec le Roi de France. La seconde femme du Comte de Challant était une portugaise très noble, très hère et volontiers « furibonde » au té– moignage de ceux qui l'avaient approchée. El– le se réfugia au château de Verrès. On ne pou– vait douter du loyalisme de Madame la Maré– chale, de ses sentiments de méfiance et de hai– ne à l'égard des Français, elle les étalait dans ses lettres aux Commis en les adjurant de se te– nir bien sur leurs gardes. Mais cette dame était fort passionnée et donc capable d'envenimer des choses qui n'avaient pas besoin de l'être. Il lui arrivait aussi de donner plus de conseils qu'on ne lui en demandait, par exemple, au su– jet des règles à fixer pour la bonne tenue des Trois États. Quant aux Suisses et aux Valaisans, espèces d'hommes fort têtus, ils donnaient des inquiétu-

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