BASA

Académie Saint Anselme 127 vait eu le dernier mot, malgré l'avis des plus hautes autorités du monde. Cette obstination toutefois et cet esprit un peu rapace empêchèrent la Suisse et le Valais de réussir, en 1555, à prendre décidément pied dans la vallée de la Doire. Les soldats du Maréchal de Brissac s'étaient emparés d'Ivrée. Emmanuel - Philibert alors à Londres - probablement à l'occasion du pro– jet de mariage qu'on avait formé pour lui avec Élisabeth d'Angleterre qui n'était point encore reine - ne comprit que trop ce qu'il y avait de menaçant pour lui dans cette perte. Il écrivit aux Commis et députés d'Aoste, les encoura– geant à rester d'autant plus sincères et cons– tants, que le danger était plus prochain. Et il a– joutait qu'en peu de jours il irait les secourir E:n propre personne. À Aoste, le 4 janvier, avant même d'avoir re– çu la lettre ducale, qui est du 31 décembre, les gens des Trois États, présidés cette fois par l'É· vêque, avaient déjà fixé leur conduite : fidélité catholique, fidélité savoyarde, union du pays. « Tous levant leurs mains, dit le procès-verbal, jurèrent et confirmèrent les trois points dessus préalablement déclarés » . Il était de plus en plus méritoire de demeu– rer aussi constants. Brissac réclamait l'expulsion du chef des milices valdôtaines, l'accusant d'ê-

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