BASA

Academie Samt Anselme 131 ver quelques beaux dictons tant authentiques que faire se pourra pour les mettre aux dictes portes et arcs triomphais». On pensait que le Duc allait sans retard rendre visite au pays. L'attente dura, à vrai dire, quelques années. Emmanuel-Philibert avait trop d'occupations di– verses pour qu'on en soit surpris et il n'y a é– galement pas lieu d'être étonné que ses prin– cipes et méthodes de gouvernement n'aient pas toujours répondu à ce que le Val d'Aoste espé– rait. Emmanuel-Philibert avait à restaurer des États délabrés, profondément modifiés par la guerre e t une occupation étrangère durable et à cer– tains égards bienfaisante pour le Piémont, com– me pour la Savoie. Son père avait été le chef d'un État encore à demi féodal ; mais toute l'Eu– rope se dégageait peu à peu de ce long passé. Emmanuel-Philibert, au lieu de vouloir ressusci– ter les temps révolus, comme essayèrent de le faire, en 1815, les derniers Princes savoyards, chercha des solutions nouvelles à des problè– mes qui eux aussi étaient nouveaux. D'esprit non point despotique, par principe ou par orgueil, mais monarchique, il se méfiait des pouvoirs particuliers, survivance des anciens siècles, qui eussent pu contrarier son propre pouvoir et gêner l'ordre qu'il estimait indispen– sable de rétablir. On cite comme une marque

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