BASA

132 Académie Saint Anselme de ses idées, comme un trait de son caractère, le mouvement de dépit avec lequel, dans l'é– glise , de Bourg, il raya l'épitaphe trop magni– fique d'un « haut et puissant seigneur ». Le Sei– gneur dormant sous la dalle funèbre qui subit cette impérieuse leçon n'était autre d'ailleurs que feu le Comte René de Challant. Après a– voir passé ses derniers ans dans la Bresse et à Chambéry, ce gouverneur du Val d'Aoste, ce dernier des Maréchaux de Savoie était mort à 1 Ambronay et on l'avait enterré à Notre Dame de Bourg. Les Trois États rappelaient au Duc les infor· tunes de son père et sa politique d'hésitations, de bons conseils, de bonnes paroles reçues et données vainement. Il les supprima, les rempla– çant par un petit Conseil formé des délégués des États afin d'avoir toujours et plus commodé– ment, dit-il, ces gens près de soi; Mais ces pre– miers délégués étant morts, il pourvut à leur succession par nomination directe. Le régime représentatif de la Savoie féodale était mort lui aussi. À sa place, il est vrai, Emmanuel Philibert avait mis, contrepoids à l'arbitraire et à . la pré– cipitation du souverain, un Sénat investi non seulement d'attributions judiciaires, mais politi– ques. Il ne s'agit là cependant que des réunions gé– nérales des Trois États; Que devinrent les Trois

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