BASA

136 Académie Saint Anselme Par la fameuse ordonnance de Villers-Cotte– rets, François Jer avait ordonné la rédaction des actes de l'État civil en français et Emmanuel– Philibert avait adopté comme raisonnable cette décision. Cela déplut aux Trois États qui eus– sent voulu que les actes civils e t procès soient couchés en latin « comme soulaient être de tou– « te antiquité pour éviter les prolixités et confu– « sions de langage, le parler du pays n'étant pas «entendu au Sénat, même à Turin ». La reauê– te n'eut pas de succès et oas davantage celles qui protestèrent contre l'obligation d'acheter par maison, une quantité fixe du sel des qabelles ducales, et contre le service militaire. II s'aqis– sait de lever, d'équiper, de payer un corps de cinq cents hommes et de le tenir foujours prêf à servir. Les États déclarèrent le pays « prêt d' o– « bé~r à S. A., lui offrant leurs personnes et biens, « non seulement les cinq cents hommes deman– « dés, mais tous jusqu'aux femmes et aux en– « fants en tous événements et occasions qu'il « lui plaira de s'en servir, en continuation de la « fidélité et obéissance qu'ils lui sont de tous «temps observés». En dépit de cette éloquence, Emmanuel Philibert s'en tint à son projet, et tout en respectant ses bons amis d'Aoste, il ne laissa jamais la nonchalance les gagner. Une fois le donatif voté, il ne pouvait être question maintenant de l'esquiver, et' les syn-

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