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138 Académie Saint Anselme Les objets des résolutions des Trois États res– tèrent jusqu'au bout les mêmes; le donatif, des avis sur tous sujets et le rappel des franchises. Il y a vraiment, aussi dans leurs procès-ver– baux, trop de questions de préséance entre les Seigneurs anciens et ·ceux qui ne dataient que de 160 ans, et, cela est plus sérieux, De Tillier avoue que la solidarité des trois ordres, qui a– vait fait la noblesse et la force des temps pas– sés, avait eu par la suite des relâchements, com– me en 1691. Pour la première fois, depuis sept cents ans, la guerre véritable avait fait à cette date irruption dans la Vallée avec des soldats de Louis XIV. Des contributions avaient été e– xigées, des ôtages notables pris et amenés au château de Chambéry, d'où, après cinq mois, ils se sauvèrent par une fenêtre donnant sur le jardin et regagnèrent Aoste par Genève et le Valais après maintes aventures. Au moment du danger, la cotisation de chaque ordre avait été aisément consentie, mais le danger passé, cler– gé et nobles s'étaient dérobés en invoquant leurs immunités et devoirs particuliers. Le Conseil des Commis lui-même n'avait ces– sé de grandir. Il administrait la Vallée, nom· mait ses fonctionnaires ; il surveillait les syn– dics ; il animait les Trois États grâce auxquels, comme le dit De Tillier, si le Duché d'Aoste payait tout autant qu'il pouvait le faire, il a-