BASA

142 Acad~mie Saint Ànselmè Tarentaise et le pont de Chézery sur le Rhône. Certainement les législateurs valdôtains avaient jugé prudent de retourner chacun chez - soi pour veiller au salut de leur cave et de leurs provi– sions, car ces passages de bandes militaires é– taient néfastes. Autre chômage, mais plus agréa– ble, lors des vendanges. Il était indispensable d'aller faire un tour dans les vignes et les cel– liers. Nous ne donnons point d'ailleurs ces dé– tails pour leur qualité pittoresque, mais pour montrer de quelle façon familière, proche de la vie quotidienne et du sol, les membres nom– breux et divers des Trois États s'occupèrent de leur travail de Codification. Rien qui sente la théorie ou l'école assurément. Les syndics des villages avaient été priés de déposer au Secrétariat des États leurs observa– tions sur les coutumes de leur coin de terre. Le débat avait été largement ouvert aux gens <l'É– glise et ceux-ci en profitèrent. Ce clergé valdôtain, après la réforme catho– lique, du Concile de Trente, ne cessa de gagner en mérite et en influence. Jusqu'à la Révolution et au delà, les hommes de savoir et de dévoue– ment furent nombreux dans ses rangs. Hormis quelques uns de ses hauts dignitaires, il se re– crutait dans les familles locales, petite bour– geoisie, paysannerie, et vivait près du peuple, qui, à tous les siècles fort religieux, semble ê-

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