BASA
Acad~mie Saint Anselme 143 tre devenu de plus en plus dévôt ,depuis l'é– chec de la Réforme, et très scrupuleux dans ses moeurs imprégnées d'une sorte de puritanisme patriarcal. Cependant à toute occasion on voit les mêmes Valdôtains, qui faisaient peut-être partie de confréries pieuses et édifiaient leur pa– roisse, résister aux empiétements du Corps ec– clésiastique. Dans la rédaction des Coutumes, le point épineux, le prétexte à discussion, fut surtout l'éternel litige au sujet des juridictions d'Église. Les États protestèrent, avec insertion au procès-verbal, contre le juge laïc mis par le privilège à la disposition de l'Évêque pour les causes profanes. « Oncques, affirmèrent-ils, n'en furent les dits ecclésiastiques en vraie légitime et possession » . Et ils repoussèrent toute « censu– re » contre la façon dont ils avaient travaillé. Les gens d'Église, en effet, par précaution qu'ils réitérèrent avec un peu trop d'ostentation, n'a– vaient adhéré à l'élaboration des textes qu'a– vec des réserves pour la sauvegarde de leurs droits et immunités. On voit aussi, dans ce procès-verbal, que les petites gens savaient se servir de leurs droits et veiller à leurs affaires autant que les Corps constitués. À une séance le Chanoine Guichar– daz exiba une procuration que lui avaient don– née les manants et habitants de la Commune de Cogne, par devant Me Savin Notaire, et il lut
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