BASA

Acad~mie Saint Anselme 145 presque une description, un tableau vivant de l'ancienne existence montagnarde. Avec son cha– pitre des successions, il nous fait entrer aussi dans 1'intérieur des familles, dans les humbles foyers, aux heures où les vieux parents son– geaient à l'avenir de leurs biens, et où les en– fants, les nombreux enfants, se demandaient quelle serait leur part, et leur sort. Les filles vraiment n'avaient guère de droit. Tout était ré– glé selon les usages pour assurer la continuité des patrimoines. Quant au livre intitulé Politique, il multiplie, à l'égard des é trangers et surtout des étrangers sans ressources, les signes d'une méfiance ins– pirée non seulement par des susceptibilités de clocher, mais par le souvenir des saisons mau– vaises, où il est déjà difficile à certains villages d'avoir de quoi nourrir leurs habitants. Ce livre règlemente aussi la police des champs, des rues d'Aoste, où il ne faut pas que les chèvres va– gabondent, celle des ruisseaux d'irrigation des prés. Il veut limiter les hausses de prix, celles mêmes que provoquaient les hôteliers d'Aoste par leur usage condamnable d'aller acheter les denrées des paysans, avant même que ceux-ci aient eu le temps d'arriver au marché et de fai– re leur étalage public au voisinage de la Croix de Ville. Pour les blasphémateurs, railleurs de processions ou du Sacrement porté aux mala-

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=