BASA

14B Academie Saint Anselmè ble de la peste au XVJme siècle ne le prouve que trop -, et pour l'instruction. Dans les villages, l'initiative des chefs de fa– mille soutenait de petites écoles ouvertes en général six mois par an. L'Église surveillait, ai– dait, elle aussi, ces écoles élémentaires, et l'en– seignement plus élevé lui appartenait et était soumis, grâce à elle, à des influences souvent savoyardes venues de !'Évêché ou de l'arche– vêché de Tarentaise, souvent même françaises. C'est ainsi qu'à la demànde de !'Évêque, du Bailli et des Syndics, des chanoines réguliers de St-Augustin installés en Lorraine vinrent au xvnme siècle prendre, et pour plus de cent ans, la direction du collège installé dans l'ancien prieuré de St. Bénin. Les jeunes gens faisaient là. des études secondaires complètes. Pour leurs études supérieures, les privilégiés du sort al– laient à Turin ou à Valence, selon la mode des Savoyards. Des centaines et des centaines de Valdôtains reçurent leur formation intellectuel– le de ces prêtres lorrains, tous les notables de la Vallée, tous les dirigeants même des villages. Des chanoinesses de Lorraine, elles aussi, di– rigèrent pendant 140 ans un pensionnat doublé d'un externat gratuit. Les Trois États qui appré– ciaient leur utilit~, les autorisèrent à acheter aux confins de la ville e t du faubourg une gran– de maison appelée encore aujourd'hui « La Lor-

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