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156 Académie Saint Ansehne France est de 1792 ; celle du Val d'Aoste , plus tardive, dépendait du sort du Piémont. Mais à travers ces différentes vicissitudes, les réactions de nos deux pays furent semblables. et des deux côtés des Alpes il y eut des partisans de la République et des contre-révolutionnaires lé– gitimistes, moins violents les uns et les autres à Aoste que chez - nous. Sous l'Empire et la Res– tauration, le même parallélisme peut être noté. Le Val d'Aoste était plus vaste. plus peuplé et fier d'un autre passé que la Tarentaise et la Maurienne. Ces trois vallées durent toutefois longtemps apparaître, comme les variantes d'un même type de petite province savoyarde et al– pine. Partout une capitale épiscopale, un cler– gé paroissial de recrutement et d'esprit forte– ment régional. un centre administratif à demi occupé par des piémontais. dont on ignorait le langage, une aristocratie peu nombreuse. à cl~..: mi-bourgeoisie et sans grande fortune ; des hom– mes absorbés par leurs rudes travaux; suppor– tant courageusement leur pauvreté et connais– sant les mêmes chemins d'émigration vers la France, où ils se disaient tous également sa– voyards... Quelles différences importantes eut– on pu signaler, voici un peu plus de cent ans entre les gens des bords de la Doire, de l'Isère et de l'Arc?