BASA

lSQ Àcadilmie Saint Anselmè mancipation de 1848 pullulaient dans le Val d'Aoste, journaux, soit des partis catholiques et conservateurs, soit libéraux et hostiles au parti prêtre, exactement comme à Chambéry ou à Annecy. Les chasses au bouquetin, les façons cordiales du Roi Victor Emmanuel fournirent à ce loyalisme des anecdotes, des thèmes qu'on peut encore recueillir dans les propos des Val– dôtains. On retrouve aussi dans ces chroniques villageoises, le souvenir des séjours de la Rei– ne Marguerite. Sa naissance donnait à cette reine un prestige sorti des plus vieilles tradi– tions, mais elle y ajoutait une grâce, des dons d'intelligence et de coeur, et enfin un tact, aux– quels les montagnards des vallées hautes su– rent parfaitement être sensibles. De la renaissance de ce pacte d'amitié avec leur Maison royale et ses États, les Valdôtains tirèrent d'ailleurs pour eux des devoirs, et si le dévouement est une des qualités que leurs gui– des des sommets ont manifesté avec gloire, leurs soldats en montrèrent tout autant, à leurs rangs modestes, dans les guerres, où on les employa largement. C'est ainsi qu'en 1918, lorsque le ba– taillon d'Aoste revint à sa caserne, il avait, seul jP crois, parmi tous les autres, la médaille d'or de la valeur militaire à son drapeau. Cependant de toutes ses franchises, et de tous ses particularismes, il ne restait plus à la Val-

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