BASA

Acadêmie Saint Anselme l59 lée d'Aoste que sa langue française. Elle y te– nait. Elle eut à la défendre. Dans les écoles primaires, et déjà en 1911, une heure seulement était quotidiennement ac– cordée à la leçon de français, et hors de l'ho– raire normal. Des démarches de la « Ligue Val– dôtaine pour la protection de la langue françai– se » obtinrent avec peine qu'au moins cette heu– re fût comptée dans l'horaire régulier. Depuis 1879, plus de français dans le cours du Lycée. En 1913, limitation du droit pour les notaires de rédiger leurs actes en français. La ligue conti– nuait ses efforts ,faisait éditer la brochure du Chanoine Frutaz sur les origines de la langue française à Aoste, multipliait l'exposé de ses ar– guments historiques, linguistiques, ethniques, moraux, et sans cesse, faisait état de la pureté indiscutable du patriotisme italien du Val d'Aos– te ; sans grand résultat. Après la dernière guerre 1915-18, une poussée de régionalisme se produisit. Le 7 avril 1919, les syndics de la Vallée signèrent et firent parvenir à S. E. Orlando, Président de la délégation ita– lienne au Congrès de la Paix à Paris, une péti– tion, où l'on retrouve, au sujet du droit de par– ler français, un peu de l'accent des anciens Trois États. Les représentants de la France pro– fitèrent-ils de ces circonstances pour prononcer au moins quelques paroles de bon conseil et de

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