BASA

160 Àcad~mie Saint Ansehne conciliation en faveur de leur propre langue parlée en Italie ? Il est plus que probable qu'il n'en fut rien. Notoirement tout ce qui se passa en Val d'Aos– te depuis vingt ans .va à l'encontre des sou– haits de 1919. Il n'y a plus de journaux de lan– gue française autorisés à Aoste. L'enseignement du français est devenu inexistant, et si tous ·les Valdôtains d 'origine parlent encore le français, en ayant parfois dans la campagne, oublié de savoir l'écrire ; si les vieux patois franco-pro– vençaux résistent mieux encore dans l'intimité des villages, la lahgue littéraire française et les parlers ruraux de la même famille linguistique, sont évidemment l'une et l'autre combattus. · L'immigration d'Italiens d'autres provinces, le choix de fonctionnaires, le zèle excessif de quel– ques uns d'entre eux pour la romanità, l'italiani– tà, la venue à Aoste, pour ne parler que de cet– te ville, des centaines d'ouvriers de l'usine An– saldo, -. qui avec ses maisons ouvrières cou– vre à elle seule une superficie plus grande que la vieille ville romaine et féodale - ne favori– sent que trop ses tendances à la disparition d'un langage et de certains tours de pensée proches des nôtres, qui formaient le patrimoine très no– ble et respectable de la loyale province italien– ne d'Aoste. Chambéry, 1940. · Henri Menabrea

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