BASA
Académie Saint Anselme portation, mais un produit direct du sol valdô– tain. Elle est née, elle s'est développée, elle s'est perfectionnée en Vallée d'Aoste, en même temps qu'en Frol'lce et dans les autres pays de langue française. Cela ne signifie pas que la culture spécifique– ment française n'ait pas exercé quelques in– fluences indirectes sur la nôtre. Par un processus analogue à celui qui a eu lieu dans ces autres pays, le latin, après avoir été pendant des siècles la langue des valdô– tains, s'est altéré: il est devenu le roman, puis, à son tour, le roman est devenu le français. Ce fut ainsi qu'entre le XII et le XV siècle, trois modes d'expression coexistèrent en Vallée d'Aoste. 1) «Le bas latin » qui, tout en s'écartant de la forme classique, gardait une allure à peu près correcte ; c' était la langue des Évêques, des clercs, des diplomates, des notaires. 2) « Le latin vulgaire », qui était employé par les tabellions, les chroniqueurs populaires, les scribes. 3) «Le roman», c'est-à-dire un mélange de celtique, d'allemand, de latin barbare et de tour– nures dialectales, qui était la langue du peu– ple.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=