BASA

Acad~mie Saint Anselme 15 jours les diplômes universitaires qui comptent. Brunetière, Victor Hugo, Papini, Louis Veuillot, Jean Jacques Rous· seau, et tant d'autres ne furent reçus docteurs ni en lit– térature, ni en sciences, ni ne fréquentèrent aucune Faculté et néanmoins quels docteurs oseraient se ranger à côt~ d'eux? M. Brocherel avait le sentiment des nuances et l'une des intelligences les plus pénétrantes de notre époque e! de notre temps ; il avait d'admirables dons natifs, une culture d'autant plus étonnante qu'il l'a conduite paral– lèlement avec les plus durs labeurs, une connaissance de la langue française et italienne qui se fit au jour le jcur, se développa sans cesse et ne s'interdit aucun do– maine. Nous avo.ns déià dit quelque part que M. Brocherel se faisait remarquer par une terminologie exacte, techni· que, abondante, par une phraséologie des plus soignées souvent même recherchée, sentant par ci par là l'allure italienne, consistant surtout à placer indûment certaines épithètes devant les substantifs, à la manière italienne. M. le prof. Berthet ne se fait point faute de nous faire observer que l'ouvrage « Le patois et la langue française en Vallée d'Aoste.,,, « réalisation, nous dit-il, d'un vieux rêve que ce.t infatigable travailleur porta à terme ,, , est d'un haut intérêt linguistique ». Nous sommes parfaitement du même avis, comme aussi quand il ajoute que M. Brocherel ne fut pas un humaniste, ni un philologue, n'ayant pas fréquenté les Cours · de la.tin et de grec, et ne connaissant même pas l'allemand, mais que tel qu'i1. est, en dépit de ses inévitables lacunes, cet ouvrage, soit pour la· forme, soit pour plus d'une documenta.tior! précieuse qu'il nous fournit, trouve dignement place dans les rayons de nos bibliothèques. Ce savant publiciste

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