BASA
Académie Saint Anselme 59 Qu'il ait vu trop grand dans cette branche si délicate de la linguistique qu'est la philologie, c'est indéniable. Il lui manquait une solide for– mation secondaire (ces fameuses « humanités » si décriées mais auxquelles il faut toujours re– venir) et, de plus, la connaissance de l'alle- .mand, sans laquelle toute étude sérieuse de phi– lologie alpine est vouée à l'échec. N ' e m p ê ch e que, tel qu'il est, son ouvrage est digne de figurer sur les rayons de la biblio– thèque de toute personne cultivée. Quant aux érudits, ils établiront d'eux-mêmes la tare et ne garderont. que le miel, dont ils feront encore une abondante récolte. Il me souvient d'avoir écrit au sujet de ce livre - et pour honorer le Professeur Brocherel qui venait de disparaître et pour faire taire une cer– taine critique plus malveillante que fondée - : « ... ce livre est d'un haut intérêt linguistique, même et surtout si ces théories sont parfois au– dacieuses, la linguistique comme l'étymologie é– tant formées en partie de science et en partie de conjectures, comme le dit si bien Littré dans sa Préface au Dictionnaire de la Langue Fran– çaise» . Voilà pour les ouvrages proprement dits.
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