BASA

Académie Saint Anselme les Alpes pour ses campagnes des Gaules et du Rhin, n'avaient pas été cependant anéan– ties. Et au lieu de supplanter ces indigènes, les nouveaux venus, fonctionnaires, soldats, colons, s'amalgamèrent avec eux, et formèrent avec eux dans ce creuset d'Aoste, une race nouvelle bien– tôt marquée elle-même par les éternelles condi– tions de la vie des Alpes, leur climat, leur iso– lement, leurs rudes travaux de la forêt et de la prairie, travaux éminemment propices à la for– mation d'un ESPRIT COMMUNAUTAIRE ET PAR– TICULARISTE. Peu de pays font mieux comprendre, par leurs restes de monuments, quels cadres, quels mou– les, Rome imposait aux pays qu'elle avait con– quis, avec parfois tant de brutalité et de perfi– die, pour bien les tenir à soi, pour les associer, fût-ce malgré eux, à sa civilisation. Construite au lendemain d'une guerre et sans doute avec la pensée de tumultes toujours pos– sibles, Aoste a nettement gardé le tracé d'un camp. Ses remparts, tout enterrés qu'ils soient ô demi dans les alluvions de la Doire et du Bu– thier, dessinent encore aujourd'hui dans la plai– ne un rectangle régulier dont les côtés ont, les uns quelque sept cents mètres, les autres cinq cents. Cela ne délimite point une aire bien é– tendue ; on trouverait sans doute des installa– tions aussi spacieuses dans nos postes militaires

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