BASA
80 Académie Saint Ansehne fermit de siècle en siècle. Quelques noms chers aux Valdôtains résument ce travail de christia– nisation, ceux surtout de St. Ours et de St. Grat. ST. OURS, irlandais de nation, était archidia– cre d'Aoste au début du vrme siècle - le temps pour la France de Frédégonde et de Brunehaut. Son évêque Plocéan, une créature du roi d'Ita– lie, était arien. St. Ours se sépara de cet héré– tique et, hors des murs, dans le faubourg, en– tre la porte prétorienne et l'arc d'Auguste, il fonda une collégiale où vécurent en commun, selon la règle de St. Augustin, les prêtres de la cathédrale qui l'avaient suivi dans sa retrai– te. Cette collégiale de St. Ours, malgré bien des vicissitudes, resta pendant des siècles le conser– vatoire de la foi valdôtaine, une des institutions fondamentales de la Vallée, la pépinière de ses clercs et même de ses évêques, à l'élection des– quels ses chanoines participèrent longtemps a – vec ceux de la cathédrale . Quant à St. Ours lui– même, sa popularité, ses légendes, le culte de ses reliques, prouvent l'effet durable de sa ré– forme que le franc Gontran soutint dès son avè– nement. Ce serait en souvenir de ce roi que la collégiale mit dans son blason les quatre fleurs de lys de Bourgogne, qui figurent aussi, et pour la même raison, dans le blason de la cathé– drale.
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