BASA

Academie Saint Anselme 83 gustin Thierry. Cependant, après toutes les bru– talités mérovingiennes et toute la confusion née des rivalités des derniers carolingiens, les évê– ques demeuraient une force inébranlable. Ils intervenaient lors de toutes les crises dans leur intérêt, mais aussi dans l'intérêt général. Rien ne pouvait être fait sans eux et l'on sait que lorsque les usurpateurs Boson puis Rodolphe fi– rent leur chose de quelques lambeaux de l'Em– pire carolingien et se rendirent indépendants, dans leur royaume de Bourgogne, - (c'est-à-dire pour partie des Alpes et du Rhône), - ils eu– rent soin de se faire appuyer par des assem– blées où prédominait l'épiscopat. Inévitablement des situations aussi fortes atti– raient les ambitions. Et plus le pouvoir central, plus l'État faiblirent, plus, toute famille désireu– se d'acquérir ou de garder des titres et un pou– voir, chercha à se concilier l'épiscopat et à y pousser les siens; quelquefois par la force, quel– quefois paisiblement, en faisant valoir au clergé et au peuple chargé de l'élection que leur can– didat serait capable de bien les administrer et de les représenter utilement dans les conciles et synodes; en faisant aussi valoir, auprès du souverain, qui devait ratifier l'élection, tous les mérites de leur parent.

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