BASA

Académie Saint Anselme 85 Elles étaient remuantes et souvent vagabon– des ces petites dynasties, dont quelques unes, depuis le xrme siècle, devaient s'enraciner forte– ment, s'identifier étroitement avec quelques ter– res choisies, dont elles finirent· par porter le nom de père en fils. Les tableaux de leur généalo– gie et titres présentés ou proposés par les éru– dits, comme l'a fait l'Abbé Chaume pour le Du– ché de Bourgogne, laisse entrevoir cette situa– tion. L'histoire de la venue en Val d'Aoste de la Maison de Savoie le montre aussi assez claire– ment. Il paraît aujourd'hui démontré qu'au lieu du Berold des chroniques et des fables, Humbert aux Blanches mains descendait d'un Comte de Troyes en Champagne, Garnier qui appartenait à une branche cadette et bourguignonne des Carolingiens. Cette famille fut ·attirée par mariage dans le sud-est et s'y implanta, en une ou deux généra– tions. Humbert ou Hubert était quant à lui ne– veu de l'archevêque de Vienne Thibaud et, par sa femme fille du comte de Nyons. neveu en– core d'Anselme évêque d'Aoste. Il était d'au– tre part, croit-on, parent de la reine Ermengarde, épouse de ce Rodolphe le fainéant, avec le– quel disparut le second royaume de Bourgogne. C'est grâce à cette parenté, grâce à ces titres que le Comte Humbert, homme de valeur et