BASA
Académie Saint Anselme 91 nations, mais ne forme pas frontière entre les races. Valdôtains, Savoyards, Valaisans romans sont frères de sang et de langue, comme leurs ancêtres les Salasses et les Allobroges, héritiers directs sans doute de ce grand peuple ligure qui fut le premier occupant des Alpes. Celtisés, romanisés, attachés aujourd'hui au français par une tradition séculaire, ils ont conservé la vieille originalité de leur race dans leurs villages, cons– truits suivant l'usage antique de la montagne des gaules » (A. Dauzat « Mers et Montagnes d 'Italie», Paris 1911. Page 7 et suivantes). Et continuant sa description ethnographique, il nous dit, deux pages plus loin, ceci, qui me semble résumer toute la question : « Mais le plus touchant, c'est de voir quel attachement, quel– le tendresse professent pour la langue fran– çaise ces montagnards italiens, sans cesser d'ê– tre d 'excellents patriotes: ceux qui ont versé leur sang au p remier rang pendant les guerres de l'indépendance ont donné des preuves suffi– santes de leur attachement pour qu'on ne puisse suspecter leur loyalisme. De Valtournenche à Césanne, du Mont-Rose au Mont-Viso, toute la haute montagne parle le français, par dessus la multiplicité infinie des patois. Mais c'est sur– tout la Vallée d'Aoste au nord, et les vallées vaudoises au sud, qui cultivent notre langue
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