BASA

92 Académie Saint Anselme considérée comme une partie de leur patrimoine national» (A. Dauzat «Mers et Montagnes d'I– talie», Paris 1911, page 9 et suivantes). Voici près d'un demi-siècle que ces ·lignes ont été écrites. Mais elles sont toujours d'actualité. Que ce miracle de la survivance d'une aussi naturelle et antique tradition se soit continué jusqu'à nos jours, ait traversé les bourrasques d'un régime hostile au particularisme, nous le devons, sans conteste, à cette très noble et très utile institution qui se nomme l'Académie de Saint-Anselme. En elle sont venus, au cours de ce siècle é– coulé, fertile en événements de toute sorte, re– tremper leurs forces les meilleurs fils de la Val– lée. C'est son autorité morale qui, souvent, a fait reculer des mains que nous voulons plus ignorantes que vraiment malfaisantes. C'est son rayonnement qui a permis l'eclosion des meil– leurs talents littéraires dont s'énorgueillit notre petit pays. Du but principal que son fondateur s'était fixé, et qui était l'étude de l'histoire et de l'archéolo– gie valdôtaines, elle a, peu à peu, au cours des lustres, embrassé toute l' activité intellectuelle qui anima l'élite valdôtaine de 1855 à nos jours. En des temps moins troublés, et en des situa– tions moins critiques, un siècle, c'est sûr, ne re– présente qu'une durée relative dans l'histoire.