BASA
Académie Saint Anselme 95 C'est à cause même de la noblesse du sujet que je traite ,que je veux, pour ainsi dire, me dépersonnaliser. Ce précieux héritage, c'est notre langue. Cette langue, c'est notre bien commun. C'est, si votre bienveillance veut excuser l'a– vocat, pour une fois, le bien indivis de tous les Valdôtains. Les lettres sont une part de l'esprit et l'esprit ne saurait connaître ni frontières, ni fractions. « Quasi cursores, vitae lampada tradunt » - « Comme des coureurs, ils transportent le flam– beau de la vie », (Lucrèce: De natura rerum, II, 79), dit vigoureusement le poète Lucrèce. Pour accomplir la course que la Providence nous a assignée, nous disposons des meilleurs înstruments. Le Statut spécial de la Vallée d'Aos– te, loi de la République Italienne, est parmi d'au– tres le meilleur et le plus efficace. Son application doit être l'objet de nos cons– tantes préoccupations. Sa défense est une question vitale pour nous tous. C'est là l'opinion de la Junte Régionale ac– tuelle, je puis vous l'assurer. Il est vrai que notre comportement, notre atti· tude sont denués de pittoresque. Mais c'est là,
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