BASA

96 Académie Saint Anselme à mon humble avis, plutôt l'effet de l'éducation que d'un état d'âme... Je dirais qu'animés de tout le coeur possible, nous ferons en sorte de conduire, tous ensem·· ble, notre cher esquif, en revenant sans cesse. du regard, vers le Statut spécial d'autonomie. Notre langue doit être enseignée. Elle l'est, et le sera encore davantage. C'est, comme je le disais naguère (Discours de bienvenue aux émigrés - Péroulaz 1955), une oeu– vre d'une délicatesse infinie, et où il serait pué– ril de vouloir seulement suggérer une coercition quelconque. Et, à ce sujet, les deux professeurs de natio– nalité française, qui monteront en chaire en oc– tobre prochain, à Aoste, pour la première fois depuis la Libération, opéreront, c'est mon inti– me conviction, une salutaire transfusion san– guigne, pour le plus grand bénéfice des intellec– tuels valdôtains, et du développement de notre langue maternelle. Au lieu de mener un grand tapage, souvent stérile, oeuvrons en profondeur, avec continuité, comme de bons paysans de chez nous. Que les fastes de cette célébration académique, dont les résonnances dans un coeur valdôtain sont infinies, enregistrent simplement, en ce qui nous concerne, notre ferme résolution de ne pas

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