BASA

112 Académie Saint Anselme divisée en sept quartiers, ayant chacun un syn– dic à sa tête ; un collège de prud'hommes, nos actuels conseillers municipaux, était chargé de trancher les cas judiciaires qui relevaient de la juridiction inférieure. Parmi les franchises concédées à la Commu– nauté de Martigny, en 1338 et 1340, par Philip– pe de Chamberlhac, évêque de Sion, il en était une précisant que toute personne ayant « fait feu », c'est-à-dire ayant eu son domicile à Mar– tigny, durant un an e t un jour, était fondée à demander son admission dans la Communauté. Le rusé Amédée VI, le Comte Vert, en tira ha– bHement profit en envoyant de nombreux par– tisans séjourner dans la châtellenie de Marti– gny ; en 10 ans, la majorité des bourgeois pen– cha pour la Savoie, si bien qu'en décembre 1351, lors d'une assemblée solennelle, ceux-ci prièrent le Comte de les prendre sous sa pro– tection, non sans poser quelques conditions, dont l'une stipulait qu'en cas de guerre entre l'Évê– que de Sion et le Comte de Savoie, les gens de Martigny ne seraient pas tenus à marcher ; de même, ils n'assureraient la garde du châ– teau que pour autant que celui-ci serait la pro– priété du Comte, ce qui n'était pas le cas en ce moment. En retour, le Comte leur promettait bonne et fidèle garde à perpétuité. Martigny .était devenu savoyard, sans coup férir, et mê-

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