BASA
Académie Saint Anselme 117 re des « barrières » ou digues contre leur per– pétuel ennemi. Souvent les Ducs de Savoie ou le Prince-Évêque durent accorder des réductions de tailles aux habitants dont les biens avaient péri dans les inondations. En 1469, une trombe d'eau s'abattit sur !'Entremont et causa un dé– sastre sans précédents. Le Bourg fut ravagé et tous les ponts emportés. Le découragement et l'appauvrissement s'étaient emparés des habi– tants, si bien que 35 ans plus tard, les ponts n'ava ient pas été rétablis ni la rivière rame– née dans son lit ! La pire des catastrophes se produisit le 4 juin 1595, à la suite de la rupture d'un barrage d e glace qui s'était formé au som– met de la vallée de Bagnes. La barre de glace, de 30 pieds de haut, se rompit brusquement et le lac artificiel se déversa rapidement, empor– tant tout sur son passage. Des chroniqueurs di– sent que l'eau passa par dessus les toits à Mar– tigny-Bourg; d'autres qu'il y en eut une lance de haut et d'un mont à l'autre. Plus de 70 per– sonnes et la plupart des maisons avaient péri. La dernière grande inondation de la Dranse fut causée en 1818 par la rupture d'un barrage de glace du glacier de Giétroz, dans la vallée de Bagnes. Malgré les mesures prises et le ser– vice de signalation qui permit d'éviter un dé– sastre plus grand, 25 personnes périrent encore cette fois e t il y eut pour 600.00 fr. de l'époque
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