BASA
Académie Saint Anselme 9 1860, notre Académie devint, jusqu'à nos jours, le refuge de notre ·histoire et de notre idiome ancestral ; elle ins– pira constamment ses membres au culte et au souvenir des ancêtres et à l'amour de la petite patrie, source de l'amour pour la grande. IV Séance pour les patoisants Le Président annonça que des patoisants suisses, sa– voisiens et piémontais désiraient prendre . part à notre fête centenaire qu'on avait dessein de fixer vers la 2.ème semaine de septembre et il insista pour qu'on les accueil– lît bien et qu'on les invitât à traiter un sujet de leur spé– cialité. Notre patois valdôtain, très similaire à ceux de la Savoie et de la Suisse romande , n'a pas été sans une influence . pour la sauvegarde de la langue fran– çaise à une époque où celle-ci était honteusement, igno– blement traquée par les manitous du fascisme, par la haute et la basse canaille. Quelques jours plus tard, les dialectologues des pays voisins répondirent a vec empressement et joie à l'invita– tion faite par Ie soussigné. Et celui-ci, de son côté, se proposait de parler aussi sur l'importance du patois pour la conservation de l'idiome maternel qui, en Vallée d'Aos- . te, trouva son point d'appui dans la survivance de la parleure populaire. · Notre Académie ne fléchit point; elle continua à culti– ver la langue maternelle et à fixer la physionomie de tout un passé qui allait sombrer dans la transformation géné-
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