BASA
136 Académie Saint Anselme main ne finit pas à Rome mais à Vienne et à Arles. Rome trop menacée ou assiégée par les Barbares, les derniers empereurs se réfugient à Vienne et à Arles. Le dernier noyau de l'Em– pire romain, c'est le sud-est de la Gaule, c'est le pays gallo-romain. Il fallait bien que ce pays fût couvert, au nord, par une grande voie transversale, permettant de déplacer rapidement les légions, de l'ouest à l'est, pour parer aux incursions barbares, ve– nues de Germanie par la Suisse. Ce fait est confirmé par un événement, signa– lé par feu M. de Manteyer, l'éminent archiviste des Hautes Alpes. L'empereur Gratien, « en organisant les qua~ tre cités de Genève, Grenoble, Giap et Sisteron, installa à l'est et à l'ouest de chacune de ces cités, à proximité de la voie romaine, des postes militaires composés, du côté de Rome, de sol– dats gallo-romains, et, du côté opposé, de bar– bares qu'il avait fait prisonniers ou qu'il avait enrôlés, comme soldats auxiliaires, dans ses lé- 9ions » . (1) Ces postes ont donné des lieux - dits pris du nom de Rome ou du nom d'Allemand. (1) De Mantey er. Les origines chrétie nnes de la 2.e Narbonnaise . Gap. 1224. Cf. J. Jouglar - Romette et sori .. prieuré. Gap. 1938, p . 25.
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