BASA

Académie Saint Anselme 141 lieux (environ 12.000) et de tous les noms de fa– mille (environ 2.000), et après examen, sur le terrain, des formes principales, j'ai fait des cons– ta tations. Vous les exposer en détail demanderait plu– sieurs heures. Je me bornerai à vous présenter les :grandes lignes qui se dégagent de ce do– cument humain. Le Cada5tre de 1730 n'a pas été établi sur la notion de lieu-dit, pris d'un détail du terrain, mais sur la notion de mas (le mansus romain) ou domaine ; qui fondait la répartition des droits féodaux, avant l'établissement de l'impôt fon– cier sur la propriété individuelle. Le mâs, en 1730, comprend généralement un grand nombre de parcelles, appartenant à plu– sieurs propriétaires. Mais, le fait que ces pro– priétaires ont conservé un nom commun, pour le domaine et qu'ils l'ont déclaré au fisc, lors de l'établissement du Cadastre, révèle un pro– priétaire d'origine, un créateur primitif du do– maine. Si ce nom est pré-historique, au sens de pré– latin, il est clair que le domaine l'est aussi, si– non comment les générations se seraient-elles transmis le nom commun, même après le mor– cellement de la propriété? Or, la plupart de nos communes rurales ont, en 1730, 10 à 15% de mâs au nom préhistori-

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