BASA
144 Académie Saint Anselme À partir de la fin de l'Empire, les grandes voies accessibles aux chars, les charrières, com– me on disait en patois, cessent d'être entrete– nues ou le sont mal. On ne reverra plus de voi– rie d'état avant la fin du XVI1° siècle. Entre les deux époques, la voirie est communale et c'est une voirie de chemins muletiers. Nos ancêtres avaient réalisé que le mulet est, commercialement, plus intéressant que la voi– ture, puisqu' il n' exige pas qu'on entretienne aussi soigneusement la chaussée. Il passe par– tout et il provoque un mouvement commercial plus important. Aussi le trafic des marchandi– ses, dans notre pays, restera un trafic muletier, pratiquement, jusqu'au chemin de fer. Ce fait provoque une véritable concurrence· entre les passages parallèles possibles et donc entre les péagers. La villa du chef ou du sous - chef gallo-romain va donner, à partir de l'extension du christia– nisme, l'emplacement pour l'église et les limi– tes territoriales de la paroisse. Les paroisses rurales, chez nous, s'établissent entre 440 et 600. Elles sont toutes situées à che– val sur les chemins muletiers précités et non à côté. Elles sont de fondation gallo-romaine, mais, plus encore burgonde. Elles suivent, dans l'ordre de leur fondation, de leur groupement
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=