BASA

Académie Saint Anselme 145 et de leur appartenance à la subdivision dio– césaine qu'est le décanat, la coutume de Ro– me, avec les groupes de saints patrons et l'ordre administratif civil, le décanat se modelant sur Je «pagus "· La paroisse, beaucoup plus tard, donnera lieu, sur le même territoire, à rétablissement de la Commune. Nos ancêtres avaient un esprit communal très poussé parce qu'ils avaient l'esprit communau– taire. L'origine en était romaine. Les propriétai– res gallo-romains paraissent s'être conformés à la coutume qui les engageait à partager leurs terres en trois lots : le premier pour eux-mêmes, le deuxième pour les clients et les colons, le troisième pour les esclaves. Ces derniers avaient la jouissance de leur lot en commun. C'étaient les « communalia » . Quand ces esclaves, christianisés, deviennent libres, ils conservent, en plus de leurs terres personnelles, les « communalia » , qu ' ils conti– nuent d'exploiter en commun - car ce sont sur– tout des pâturages et des bois - et qu'ils s'ef– forcent d'agrandir, au cours des âges. Ce sont les « communaux » , qui ont joué un si grand rô– le dans l'économie rurale, jusqu'à nos jours. L'arrivée des Burgondes, en 440, provoque pa– cifiquement ce que M. Grand, ancien professeur à l'École des Chartes, a qualifié, dans un maî-

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