BASA
148 Académie Saint Anselme une autorité incontestée en la matière - expo– ser, non sans courage intellectuel, à cette épo– que, que la langue romane, sous sa forme pro– vençale, est à l'origine de la langue italienne littéraire. Il est impossible, montrait-il, de corn prendre Dante et St. François d'Assise sans te– nir compte de cette influence linguistique ve– nue de Gaule. J'ai écouté, vers 1930. à Courmayeur, chez mes cousins turinais Silvano, mon ami, le Père Semeria, cet apôtre, cet orateur italien magni– fique et ce linguiste distingué, dans les conver– sa tions avec cet autre ami très cher que fut l'abbé Henry, nous parler de ses recherches sur le dialecte piémontais. Il le connaissait b ien et savait en faire ressortir la saveur et les finesses. - Le p iémonta is, disait-il, a plus emprunté aux patois fra ncs-provençaux et à la langue française, par la Maurienne, qu 'il ne leur a don– né lui - même. À plus forte raison en est-il de même, en Val– lée d'Aoste, pour la langue française, née, sur place, du roman. Il serait extrêmement intéres– sant de comparer le patois valdôtain au patois tarin et au patois valaisan. Là encore, les in– fluences linguistiques viennent de l'ouest.
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