BASA
194 Académie Saint Anselme Parce que vous me concéderez volontiers, je suis sûr, qu'il est grand temps de faire justice de cette très sotte légende dépeignant le clergé d'avant la Révolution comme un é tat où l'obs– curantisme était la règle et l'ignorance le co– rollaire indispensable. Cette basse calomnie, qui n'a déjà aucun sens en ce qui concerne la Chrétienté, est particuliè– rement ridicule lorsque l'on se penche sur la situation scolaire de ce Duché d'Aoste, gardé aux quatre points cardinaux par une gigantes– que palissade de montagnes et qui, au cours des âges, dut tirer en grande partie de lui-même tout ce qui était nécessaire pour la vie du corps et celle de l'esprit. Ce que je vais résumer brièvement, d'autres que moi, plus illustres par le talent, par les con– naissances et par l'infinie patience de chartreux qui les anima, l'ont dit, d'une manière définitive. Si je puis avoir quelque chose en commun avec mes grands devanciers, c'est l'âme, c'est l'amour que ce sujet passionnant entre tous, sus– cite en moi. Ces grands valdôtains s'appellent Joseph Trè– ves, abbé Henry, Monseigneur Duc et combien d'autres, dont nous unissons les noms pour ne former qu'une seule gerbe que nous tenons pré– cieusement serrée contre notre coeur.
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