BASA

Académie Saint Anselme 195 Ce qu'il y a de remarquable dans l'action de l'Eglise dispensatrice de savoir, c'est que dès les premiers temps sa sollicitude alla tout d'abord vers les plus déshérités, le menu peuple des bourgs et des campagnes. En Vallée d'Aoste, il n'en fut pas autrement. Au Moyen âge, nous trouvons, en premier lieu, les Ecoles épiscopales. Elles sont ainsi appelées parce que l'instruction est donnée dans la rési– dence même de l'évêque. Les prêtres vivent au– tour de l'évêque. Les premiers chapitres nais– sent et chaque chapitre possède un chanoine é– colâtre qui dirige l'école fréquentée par les pe– tits bourgeois. Les jeunes campagnards qui ne peuvent se rendre à la Cité, auront, eux, pour maîtres, les Curés de leur village. L'abbé Trèves, citant Frédéric Ozanam, nous dit : « Quand l'Eglise sort des ténèbres des Ca– tacombes, 1' école paraît avec elle et ne s'en sé– pare plus. L'enseignement fait partie du minis– tère sacerdotal et le Concile de Vaison, en 529, atteste déjà cette coutume établie chez les Ita– liens " que les prêtres qui occupent des parois– ses reçoivent dans Jeurs maisons de jeunes lec– teurs, afin de les instruire comme de bons pères instruisent Jeurs fils».