BASA

Académie Saint Anselme 11 qui, dans sa blanche robe, avait plus l'air d'une première communiante que d'une épouse, est accueillie au sortir de l'église, par les acclamations d'une foule en délire. L'épouse comprend que ce sont des cadeaux et des lar– gesses qu'elle veut et elle les répand à pleines mains. Au château le banquet le plus somptueux, le plus plan– turèux ,qu'on ait jamais vu, un festin de douze services. Mais voici, après une allégresse si exhilarante, l'heure du départ, de la séparation de la jeune épouse d'avec son père. Dans la cour du château, e n présence des con– vives brisés par l'émotion, elle lui dit adieu dans des flots de larmes : longtemps · ils se sont tenus enlacés, ne sachant détacher ni le urs bras, ni leurs coeurs ; pas un mot ne sortait de leurs poitrines où des sanglots se bri– saient, puis, tout à coup, elle s'est redressée, et, se déta– chant doucement de son père, elle est partie. Tout aussitôt le père désolé monte dans une chambre, pour voir s'éloi– gner la fille . du foyer de son enfance et il épanche sa doule ur en gravant ce quatrain sur une paroi retirée d&> la maison: Pauvre oseyllon qui de chez moi T'envoles si loin de la Doyre Dans ton cuer conserve memoyre De qui pleure et prie pour toi. Ce graffite que nous avons découvert nous même, en 1910, penda nt notre premier vicariat à Fénis, nous ne l'avons plus retrouvé plus tard. Il était effacé. Avant de nous parler du mariage de Bonne de Chal– lant, le rapporteur eut soin de nous signaler assez lon– guement les événements qui en furent la cause, le motif, et de nous renseigner sur la branche Challant de Fénis .

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