BASA

210 Académie Saint Anselme et vous ne nous indiquez pas le suj e t. Je vous soupçonne de vous être dit, en souriant, dans votre fauteuil présidentiel : « Mais de quoi donc vont nous parler ces chers dialectologues un peu bavards, par tendance et par devoir d'é– tat? Pourvu qu'ils ne parlent pas tous de la même chose ! » . Heureusement les deux orateurs, éloquents, qui m'ont précédé n'ont pas traité le même su– jet et ils m'ont laissé celui dont je me propose de vous entretenir: les Patois de Maurienne et spécialement le patois de St. Martin La Porte. En Maurienne, en effet, comme d'ailleurs en Suisse romande, comme dans le Val d'Aoste, il n'y a pas un patois ; il y a des patois : il y a un patois pour chaque Commune et quelquefois pour chaque village de la même Commune. D'un village au village voisin on se parle, on se comprend ; mais à mesure que l'on s'éloi– gne, on se comprend moins et, chez nous, ils ne se comprennent plus guère, les Mauriennais de Chamousset qui voient l' Arc se jeter dans l'Isère et les Mauriennais de Bonneval St. Arc qui voient l'Arc naître au dessus de leur villa– ge de l'Ecot. Si nous voulions situer géographiquement et géologiquement les patois de Maurienne, nous trouverions quatre îlots. «Ces îlots, comme dit

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