BASA
Académie Saint Anselme 211 M. Duraffour dans son livre " Les Dialectes Fran– co-Provençaux " à page 234, sont séparés dans le cours d'une haute vallée, par des verrous glaciaires... ». Pour être loyal, il faut bien recon– naître que la géologie et la géographie ne cor– respondent pas tout à fait exactement avec la dialectologie. (Je vous dis celç:t pour respecter l'exactitude scientifique de Messieurs les géo– logues et géographes). Le premier îlot de patois comprend ceux de Bonneval et de Bessans, fermés en aval par le verrou glaciaire de la. Madeleine. Leur pre– mière caractéristique est d' ordre phonétique : c'est la résonnance sifflante de l's au pluriel, soit dans les noms et adjectifs, soit dans la con– jugaison. Exemples: la vache: la vatsi, lé vat– sès ; la génisse, la màdzi, lé modzès ; le mulet, Io mlèt, lé mlès ; la brebis, la fyo, lé lès ; le la– pin, Io kenoel, 1o kênours ; le coq, 1o gol, lo çous... ; nous sommes : no sês ; vous êtes : vo seys. Indicatif présent de prier : de preyo, te preys, o preyè, no preyê, vo preyès, u preyont... Le . deuxième îlot va de Lansvillard à Moda– ne ; sa caractéristique me semble être le dé– placement d'accent sur la finale. Ce déplace– ment vers la finale se produit dans beaucoup ,de patois, lorsque, comme dit Mgr. Gardette, ·dans sa « Géographie Phonétique », , page 249,
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