BASA
212 Académie Saint Anselme «quand l'amüissement d'une consonne intervo– calique a amené en contact une voyelle atone finale de grande aperture : a, ô, avec une voyelle accentuée de faible aperture : i, é, ü, alors l'hiatus s'est résolu par la consonnifica– tion de la voyelle à aperture réduite et par le déplacement d'accent vers la finale au profit de a, de ô . Ex. : rica sillon, ryo, demedia, de– mie dëmyè, arnica amie amyo, feta, brebis fyo, coda, queue kwè; formica fourmi frëmyè, broga talus brwè.... Ce déplacement d'accent vers la finale se re– trouve presque dans tout le franco-provençal, mais ce qu'en Maurienne, on ne trouve que dans les patois de ce deuxième îlot ; c'est le déplacement d'accent sur les voyelles finales a, è, o, quand ces voyelles finales s'appuyent sur les consonnes L, M, ou sur n ; ou encore sur 1 ou n mouillées. La lune la lënô, les larmes lë lêgrëmè; les prûnes lë prëmè; la seille la selè: les phalanges des doigts, lë nëlè; la poule la zalëna; la montagne la moteflè, l'homme lomô. Cette descente de l'accent à la finale se re– marque jusqu'au Bourget St. Modane, qui est limitrophe à Modane, mais en amont ; alors que cette descente d'accent n'a pas lieu à St. An– dré, qui est limitrophe à Modane mais en aval. En effet avec St. André nous arrivons à la
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=