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Académie Saint Anselme 213 Moyenne Maurienne, au troisième îlot dialec– tologique. Mais il faut remarquer, au passage, qu'en Maurienne, ce que nous appelons de « Grands Centres » comme Modane, St. Michel, St. Jean de Maurienne, n'ont pas de patois: si on y par– le encore patois, on y parle les patois des pays qui viennen t peupler les centres : à Modane celui de la Haute Maurienne, à St. Michel ce– lui de la Moyenne Maurienne et à St. Jean ceux des vallées lat érales des Arves, des Villards et des villages circonvoisins? Un tra it est commun a ux patois du premier et d u deuxième îlot; il est d'ordre morphologi– qu : de Bonneval à Modane , le complément di– rect des verbes, quand ce complément est un pronom personnel, s'unit au verbe à l'infinitif e! au participe passé e t cela en répétant le pronom-complément avan t et après le verbe. Exemples: il faut le couper: i fo 1o kopalo; je l'ai vu: dë le vaïlo; je l'ai vendu : dë le vêdu– lo; je n'ai pu le trouver : dë ne pü 1o trovalo. Ces formes composées, qui semblent influen· cées par la syntaxe italienne, se retrouvent jus– qu'à St. André, qui fait partie du troisième îlot dialectologique : celui de la Moyenne Maurien– ne: de Modane à St. Jean de Maurienne.

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